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Les faits qui me sont reprochés dans l’acte d’accusation sont faux. Le matin du 4. avril 1992, je n’était ni dans le restaurant chinois "Jin Shan", ni dans ses environs. Je n’etais pas informé de ce qui s’y est passé et n’ai entendu parlé des faits que le lendemain. Les affirmations contradictionaire d’Erkan S. et de Bazdin Y. sont fausse. La seule chose de vraie est que je me considere comme antifasciste et que j’ai travaillé avec le mouvement Antifasist Genclik. J’aimerais d’ailleurs - apres plus de dix mois en détention - m’expliquer à ce ce sujet.
Le groupe Antifasist Genclik est une association de jeunes et adultes turcs et kurdes. C’est une initiative indépendant et autodéterminée d’immigré(e)s antifascistes vivant a Berlin, sans structure hiérarchique : nous avons pour but de nous organiser nous-memês, d’articuler nos intérêts et de mettre en place nos objectifs politique et democratique en allemagne.
Antifasist Genclik - et à ma conaissance le mouvement antifasciste dans son ensemble - n’a jamais, et nulle part, revediqué le mise a mort des nazis comme un moyen dans la lutte antifasciste ou commis des actes s’y rapportant. Pour nous, la lutte antifasciste n’est pas un duel entre nazis et antifas : pour nous c’est un combat politique, ideologique et social a long terme visant à creer un vaste mouvement antifasciste grâce auquel les nazis pourront étre mis au ban de la société. Nous ne sommes pas ni aventuriers ni violents : nous luttons pour une societe ou il n’y a pas du violence, pour une societe ou personne ne peut étre discrimineé ou opprimeé a cause de son couleur de peau, son sexe, son sexualite. Bien évidemment, nous les immigres, sommes obligés par le racisme en augmentation continuelle et ar les tendances fascistes de plus en plus fortes, de defendre notre vie, notre dignite humaine, notre avenir. La penseé rasciste de plus en plus ancreé dans la société et ses conséquences sont un probleme central pour la société allemagne : il s’agit pour nous, immigré(e)s, d’une question de survie L’opression raciste et fasciste vise en premier nous, les immigré(e)s, de plus en plus, mais aussi les Alleands pour lesquels il n’y a aucune place dans un "monde aryen". Les handicapés, les SDF, les homosexuels, les democrates, les humanistes et les antifascistes sont de plus en plus opprimés. Des agressions sur des immigré(e)s perpetrées en pleine rue, des attaques à main armeé sont quotidiennes dans le metro et le RER, des immeubles sont brules. Durant ces dernieres années, presque cent personnes sont mortes à la suite d’agressions racistes et fascistes, des milliers ont été blessées, sans parler des discrimations, des humiliations et des attaques à notre encontre. Nous, les immigré(e)s, vivons avec la peur quotidienné d’attaques physiques ou psychiques. Beaucou d’entre nous avons peur de marcher dans la rue la nuit, beaucoup d’entre nous reveillons pendant la nuit à la suite de cauchemars.
Dans une telle situation, il est legitime et de notre droit, de resistere à l’oppression raciste et fasciste. Au vu des attaques à l’encontre de notre dignité et de notre vie, nous, les immigré(e)s, ne voulons attendre, sans rien faire, le moment où nous selons conduits à l’abbatoir comme des moutons : Lassasinat de millions de personnes pendant la barbarie nazi ne doit pas se répéter. C’est dans ce sens que des immigré(e)s mettent en place des initiatives antiracistes et antifascistes. Le combat antiraciste et antifasciste est capital. Nous les immigré(e)s ne devons pas attendre d’etre agresses : nous devons revenir les agressions avant qu’elles ne se passent. nous ne devons pas nous contenter de regarder quand la propagande fasciste (et mortelle) se propage de plus en plus, quand les racistes se rassemblent pour attaquer les refugiés ou des projets progressistes. Nous ne voulons pas étre les morts dans les statistiques allemandes de demain, les Juifs d’apres-demain. Ceci est aussi notre pays et ce pays ne doit as étre à nouveau meré à la catastrophe par les fascistes. Aussi bien il est impossible de mettre au meme niveau l’oppression nazi d’il y a 50 ans avec la resistance, en bien encore la guerre d’invasion allemande avec la liberation de l’Allemagne, il est de meme impossible de comparer l’opression raciste et le combat contre les organisations meurtrieres de fascistes. Le renoncement de l’etat allemand dans ce combat est visible. Le nationalisme et le chuvinisme (GROSSDEUTSCHTÜMELEI) des cinq dernieres années vont de paire avec la banalisation, la tolerance et la mis en place du racisme et du néofascisme. Alors que l’etat (tout entier) ètait mobilisé à l’epoque contre la Fraction Armeé Rouge (RAF), il ne donne que des réponses melodramatiques face au probleme néofasciste. L’etat allemand, aujourd’hui, ne se soucie pas de victimes de sa politiqe raciste mais uniqument de sa reputation à l’etranger. L’etat a prepare le terrain pour ce que l’on entend aujour’hui : "LAllemagne aux Allemands ! Les étraners dehors ! Arréte le flux des refuies !". Les hommes politiques allemandes se rallient aux propos racistes, les personnes qui fuient un regime politique oppressif et une misère sociale sont traites de faux demandeurs d’asile, les lors d’exception les lois d’exception concernant les droits des etrangers sont renforcées de plus en plus souvent. Bien que nous, les immigré(e)s, soyons depuis 30 ans en Allemagne et que nous représentions 10% de la population, nous sommes exclus des droits civiques les plus élémentaires tel que le droite de vote, notre langue et notre culture ne sont pas accepteés, nous sommes assouis par des lois d’exception. Il y a dans cette république des homes privilégiés en droit - c’est à dire les Allemands - et des hommes discriminés en droit - c’est à dire les étrangeres - , et la différenciation ne se fait que suivant des critères ethniques. Aini, nous, les immigré(e)s, devons prendre en main notre propre destin et devons combattre nous-mêmes pour nos droits politiques, nos droits de l’homme, notre droit de la vie. Nous voulons combattre ensemble avec les Allemands democrates le racisme, le fascicme et le nationalisme. Nous ne voulons pas nous raie et comme nos parents tout endurer.
Pour survivre dans cette société, nous les immigres et les antifascistes devons nous defendre. Se defendre signifie résitrer fermement à l’oppression raciste et fasciste. Se défendre signifie, non pas attendre les attaqes des nazis, mais empechers que leurs structures se developpent. Il est réel et nécessaire d’empecher que les fascistes marchent au pas dans la rue. Il est réel et nécessaire d’empecher qu’ils repandent leur proagande misanthrope. Si l’oppression raciste et fasciste n’est pas fermement arrêteé aujourd’hui, il sera trop tard demain.
C’est puorquoi je dis : Résistez maintenant ! Le combat contre le racisme et le fascisme est nécessaire et juste ! Ce sont les nazis qui relevent du banc d’accusation, pas les antifascistes.
Abidin, 20. Septembre 1994
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