Un mois avant « la marche pour la vie », la justice condamne lourdement des militants pro-IVG

La cour d’appel a tranché. Relaxe pour l’un de nos camarades inculpé et une peine de deux mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende pour outrages et rébellion pour les deux autres ont été prononcés à l’encontre des militants qui s’étaient opposés à la manifestation de l’association SOS tout-petits (mouvement intégriste catholique militant contre le droit à l’IVG) à proximité du siège du Planning familial au métro Bourse en décembre 2004.

Un an après les faits, une relaxe pour tous avait été prononcée en première instance. Mais le parquet avait fait appel de la décision et les policiers réitéré leurs demandes de versements de dommages et intérêts pour violence sur agents en réunion.

Le procès en appel a donc eu lieu le 14 juin dernier, les trois antifascistes étant soutenus dans la salle d’audience par des membres du SRA (Solidarité Résistance Antifasciste), du SCALP, de la CNT, de la Fédération Anarchiste et de la CADAC (Collectif pour le Droit à l’Avortement et la Contraception).

La lourdeur de la condamnation, assortie de cinq ans de mise à l’épreuve, démontre la volonté de la justice de remettre en cause le droit de manifester et participe de la pénalisation du mouvement social à laquelle on assiste depuis plusieurs années.

Le SRA constate toutefois que la justice n’a pas suivi les policiers dans leurs demandes, désavouant en quelque sorte ces derniers. Le SRA dénonce vigoureusement la lourdeur des peines qui ont été prononcées à l’encontre de nos camarades, les condamnations prononcées semblant basées sur un principe et ne prenant pas réellement en compte les faits.

SRA

Solidarité Résistance Antifasciste

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