mercredi 21 juin 2006, par
Décembre 2004 au métro Bourse, SOS tout-petits, mouvement intégriste catholique réclame l’interdiction de l’IVG en se rassemblant devant le Planning Familial. Des militants pour le droit de choisir se manifestent et expriment leur attachement au droit à l’IVG. Ceux-ci subissent alors une charge de police et plusieurs d’entre eux sont mis en examen sous l’accusation fantasque de violence sur agents en réunion. Un an plus tard, le 24 octobre 2005, ce sont étonnament les défenseurs du droit à l’IVG qui sont poursuivis par le tribunal de grande instance de Paris. Une décision de relaxe est évidemment rendue le 12 décembre 2005.
Le parquet ayant fait appel de la condamnation, et les policiers ayant réitéré des demandes de dommages et intérêts, les trois antifascistes sont repassés devant la justice le 14 juin 2006.
Dans la salle d’audience se trouvaient, comme l’an passé, des membres du SRA (Solidarité, Resistance Antifasciste), du SCALP, de la CNT, de la Fédération Anarchiste et de la CADAC (Collectif pour le Droit à l’Avortement et la Contraception).
Les policiers avaient pris le temps de retravailler leur version des faits afin de la rendre plus cohérente. Quant au ministère public, n’ayant pas plus d’éléments à charge qu’à la première audience, c’est dans les déclarations faites par d’autres manifestants (durant les contrôles d’identité réalisés après l’arrestation massive sur la place de l’Opéra ce 11 décembre 2004) qu’il a tenté de trouver des « bonnes » raisons de faire condamner les trois inculpés.
Les réquisitions ont été particulièrement lourdes : 6 mois de prison avec sursis, 1000 euros d’amende pour chacun des trois, avec inscription au casier judiciaire "pour l’exemple"... S’il fallait qualifier les réquisitions du parquet, ce sont les termes "absurdes" et "iniques" que nous utiliserions :
iniques car les anti-IVG n’ont jamais été inquiétés dans cette affaire
absurdes car il a été démontré en première instance que nos camarades n’ont pas été agresseurs, mais agressés par les forces de l’ordre à la fin d’un rassemblement.
Les avocats des inculpés ont plaidé une seconde relaxe, afin que la cour d’appel confirme l’évidente décision rendue en première instance.
La décision a été mise en délibéré au 13 septembre 2006
Pour tout renseignement supplémentaire, contacter le SRA
Plus d’infos : http://solidarite.samizdat.net