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Les néo-nazis se mobilisent pour le procès

1994, par Solidarité Résistance Antifa

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Dès le début de l’enquête, les néo-nazis de la Deutsche Liga ont commencé à rechercher les informations sur les antifascistes présents le soir du meurtre de Kaindl. Bien aidés par la Staatsschutz de Berlin, ils ont réussi à trouver les noms et adresses des gens alors emprisonnés .

Maintenant, à quelques jours de l’ouverture du procès, leur mobilisation s’amplifie : ils se servent de ce procès pour se poser en victimes de la gauche… et de la justice allemande. Selon eux, "la justice n’a pas l’air de vouloir vraiment élucider cette affaire". Et la police aurait refusé d’élever à 5000 marks la récompense promise à toute personne susceptible de mener aux personnes recherchées : la proposition venait bien sûr d’un membre de la DL.

Une organisation-écran de l’anti-antifa, le Freundeskreis revolutionärer Volkssozialisten avait déjà essayé de manifester le 16 novembre 1993 à Marzahn pour "rendre hommage aux camarades tombés au combat nationaliste" ; mais cette initiative a été contrée par l’antifa de Marzahn à laquelle s’est joint le PDS.

Mais plus le procès se rapproche, plus les néo-nazis multiplient les actions : les deux téléphones d’info de Berlin et de Hambourg demandent à tous les "nationalistes" d’aller au procès pour y "repérer les sympathisants des accusés dans la salle d’audience". Nation und Europa, un journal d’extrême droite, a quant à lui publié une lettre de lecteur (anonyme) donnant l’adresse du comité de soutien de Berlin et demande à ses lecteurs dans son dernier numéro de "trouver les noms et adresses complets des meurtriers de Kaindl auprès de l’agence pour l’emploi du land". Fin juillet, le FAP de Berlin a distribué à Berlin son journal Aufbruch, dans lequel étaient reproduits les avis de recherche parus dans d’autres journaux : leur commentaire, "Rien ne sera oublié, tout se payera en temps voulu".

Les néo-nazis profitent de l’opportunité que leur propose l’État allemand qui veut criminaliser le mouvement antifasciste ; ils s’efforcent d’apparaître comme des victimes. Mais pour un néo-nazi mort, combien de victimes ? Déjouons leur mise en scène et montrons-les sous leur vrai visage !


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