À l’heure où le gouvernement se transforme en critique de mode en interdisant et sanctionnant le port de la cagoule pendant les manifestations, on doit vraiment se demander s’il est encore possible de militer dans la France sarkozyste.
La presse regorge au quotidien d’exemples de l’arbitraire du pouvoir en ce qui concerne non seulement le « citoyen lambda » mais encore plus l’ensemble des militants politiques, syndicaux, associatifs, etc. Il semblerait bien qu’aujourd’hui ce qui relève du simple droit d’expression, de l’exercice de droits politiques et syndicaux est fortement battu en brèche par les obstacles qui y sont mis d’une manière ou d’une autre.
Il n’est qu’à voir l’augmentation « faramineuse » du nombre de gardes à vue sur l’ensemble du territoire pour comprendre qu’il s’agit non seulement d’un mouvement de grande ampleur mais surtout qu’il concerne (et peut concerner) tout un chacun, et qu’il s’agit d’un mode de sanction et de limitation des droits qui va bien au delà des cercles militants : faire une blague par sms à propos de la SNCF peut directement conduire à quelques heures de cellule... véridique malheureusement et à des interrogatoires où se révèle l’arbitraire policier. Mais ce qui frappe surtout à chaque fois, c’est la disproportion entre les faits reprochés et leurs conséquences policières et judiciaires : la dernière « affaire » suivie par le SRA en est un bon exemple. Traîner devant la justice des militants antifascistes qui se sont opposés à la tenue d’un meeting des Identitaires après leur avoir fait subir plusieurs dizaines d’heures de garde à vue et leur reprocher d’avoir « réalisé des inscriptions n’ayant entraîné qu’un dommage léger » frôlerait le ridicule... si cela ne s’inscrivait pas dans ce contexte de répression des militants, contexte que l’on connaît depuis plusieurs années.
Le SRA rappelle que face à l’acharnement policier et judiciaire, les militants ont des droits et qu’ils doivent (pouvoir) continuer à les exercer ; aussi, il appelle largement à venir soutenir les militants antifascistes inculpés qui passeront devant la 10ème chambre le 1er juillet à 9h au palais de justice de Paris.
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Franc Tireur Juillet 2009