Roberta libera !

Extrait de Franc Tireur 8

Le 16 juillet 2001, Roberta Ripaldi a été arrêtée dans le cadre d’une enquête sur les incendies des rideaux de fer de deux locaux du parti DS (démocrates de gauche) qui ont eu lieu il y’a deux ans pendant la guerre du Kosovo. Le seul indice sur lequel se base cette arrestation est l’identification du numéro d’une présumée carte téléphonique (non retrouvée) avec laquelle Roberta aurait revendiqué l’action. Aucune preuve tangible ne prouve sa culpabilité et pourtant l’accusation est grave : association subversive. Mise en isolement les trois premiers jours de sa détention, Roberta est aujourd’hui en quartier de haute sécurité à la prison de Rebbibia à Rome.

Roberta a 25 ans et a choisi de faire de la politique sa passion. Elle fait partie de groupes féministes, s’est engagée dans les luttes contre les violences faites aux femmes et pour le droit au logement et elle est descendue dans la rue chaque fois qu’elle l’a jugé nécessaire. Cette arrestation (trois jours avant Gênes) s’inscrit dans un climat de terreur et de criminalisation. Parce qu’il arrive que, qui choisit de bouger et de donner voix et corps dans la contestation des décisions économiques, politiques, culturelles et sociales de nos gouvernements court le risque d’être tué et massacré lors des manifestations, torturé et menacée de viols dans les commissariats, d’être emprisonné.

Parce que ce qui est arrivé à Roberta peut nous arriver à toutes et tous dans nos sociétés toujours plus normatives, sécuritaires et répressives.

Pour soutenir Roberta, pour réclamer sa libération et exprimer votre solidarité, vous pouvez vous joindre à un appel/pétition publié dans les journaux italiens à l’adresse e-mail :

robertalibera@disinfo.net

Pour plus d’informations et pour proposer des idées et/ou des initiatives vous pouvez conctacter

le comité de soutien à Paris :

robertalibre@yahoo.fr