Le 17 septembre 2006, un groupe de jeunes antifas avait attaqué un rassemblement du DPNI, alors l’une des organisations les plus populaires en Russie. À la suite de cette attaque, de nombreux antifascistes avaient été arrêtés, puis inculpés. En tout, six personnes, qui appartiennent à la scène punk et skin radicale de Saint-Pétersbourg, sont accusés de hooliganisme et risquent de lourdes peines.
Pour l’instant, les choses semblent aller très lentement : le premier jour du procès, les soi-disantes « victimes » ne se sont pas présentées au tribunal, pas plus que les témoins de la partie civile. Le second jour, il y a eu trois heures d’audition des témoins et de deux « victimes » : finalement, le procès a été renvoyé au 3 octobre.
Le procureur ne semble pas vouloir prendre en compte les motivations politiques d’aucune des deux parties, car le chef d’accusation, hooliganisme, n’est absolument pas politique : de ce fait, les antifas de Saint- Pétersbourg, appuyés par leurs avocats, n’ont pas choisi pour le moment d’avoir une défense politique. Néanmoins, l’objectif du procureur semble pourtant de mettre un frein (par une condamnation qu’il voudrait exemplaire) à la volonté de riposte que manifestent les jeunes antifas radicaux de Saint- Pétersbourg et donc de s’attaquer à la dimension politique de l’attaque, qualifiée de hooliganisme.
C’est pourquoi nous devons, en tant qu’antifascistes nous-mêmes, être capables de nous mobiliser à tout moment pour manifester notre solidarité avec les antifascistes russes, que ce soit par un soutien financier, logistique, ou par une mobilisation politique.
Source : No Pasaran