vendredi 27 avril 2007, par
La manif s’est bien passée, sans incidents, jusqu’à la Place Camões (Centre de de Lisbonne). Les gens, une fois dans la Place Camões ont pris des photos, ont crié des motss d’ordre et quelques unes s’en allèrent. D’autres restèrent un peu plus et ont organisé une marche de « retour ». Donc, quelque cinquante personnes ont commencé à revenir sur le parcours de la manif. Tout en scandant des mots d’ordre anti-fascistes.
J’ai accompagné cette marche de « retour » jusqu’á un certain point. J’ai constate que les voitures de la police retiraient á mesure que les manifestants progressaient, les trois supérieurs de la police, descendaient à pied quelques mètres au-devant de la manif. Il n’y a pas eu de problèmes jusqu’à la mi-rue du Carno (une rue avec une forte pente).
Là, lorsque les manifestants atteignirent le milieu de cette rue prés des escaliers qui donnent vers l’ascenseur de Ste Juste, ils s’arrêtèrent et commencèrent à fuir en sens opposé. Quelqu’un les avait avertit que d’importantes forces de police de choc se dirigeaient vers la manif.
Voilà ce qui s’est passé. Les véhicules bondés de la police d’intervention ont bloqué les deux sens de la rue. Les policiers anti-émeutes descendaient des véhicules en marche et se lançaient sur les manifestants qui n’opposaient aucune résistance et essayaient seulement d’échapper aux frappes sauvages. Beaucoup de gens qui regardaient ont été menacés, les policiers allaient chercher des jeunes gens qui essayaient de se faufiler parmi les badauds, sur la base seulement de « l’apparence ».
J’ai vu des groupes de cinq ou plus policiers anti-émeutes « donner la chasse » á des manifestants ou d’autres personnes dans les ruas du centre. Une fille qui fuyait a été attrapée devant l’esplanade de la Pâtisserie « Suissa » (au Rossio, place centrale) frappée, immobilisée à terre et trainée vers les voitures qui stationnaient à 500 de là, emprisonnée dans une des voitures.
La même chose s’est passée avec d’autres manisfestants (ils n’ont fait aucun geste agressif et la fuite était le seul « motif » pour être poursuivi et battu sauvagement). Les gens qui ont assisté à ceci ont sans doute des scènes de brutalité policière à raconter (il est important de témoigner pour que les responsables soient punis).
J’ai essayé d’éviter que les gens soient emmenés en prison, en essayant de parler calmement avec un responsable de la police qui commandait. Il n’a pas fait attention à ma demande, il a ignoré mes protestations sur l’incorrection de tout cela et de ma demande de –au moins- relâcher les personnes arrêtées.
Les gens arrêtés l’on été de manière absolument brutale, comme j’ai vérifié dans plusieurs cas. On m’a dit que quelqu’un a eut le bras cassé, ce qui ne me surprend pas. Tout le comportement des policiers a été délibéré. C’est un comportement destiné à instiller la peur. Ceux qui ont fait et commandé, les gradés de la police, l’avaient clairement prémédité.
Je pense qu’ils ont commis une atteinte à la liberté de manifester et à l’intégrité physique des gens. C’est une accusation grave et que nous pouvons prouver.
Ils voulaient montrer que ce sont eux qui décident ce qu’est la loi, en particulier ce jour du 25 Avril. C’est ainsi qu’ils « garantissent » la sécurité des citoyens.
Les manifestants n’étaient pas en train de commettre une infraction grave, ils étaient simplement en train de crier des mots d’ordre et rien de plus. La police, elle, a commis des attentats et en nombre…
Fascisme Jamais Plus… 25 Avril Toujours !
Le Peuple Uni Jamais Ne Sera Vaincu !
par Manuel Baptista
Associação de Classe Interprofissional
Source : A-infos