Multiplication d’actions fascistes contre la CGT espagnole

La CGT espagnole (anarcho-syndicaliste) des Iles Baléares a été, ces dernières semaines, victime de plusieurs attaques fascistes.

Le 11 février 2007, les murs du local de la CGT de Palma de Majorque sont souillés par des graffitis fascistes. Dans la nuit du 2 mars 2007, la cerrure du même local était sabotée et mise hors d’usage. Dans la nuit du 3 mars 2007, deux militants de la CGT, d’origine colombienne, étaient passés à tabac par des individus après avoir essuyé nombres d’insultes racistes. Les deux militants de la CGT étaient grièvement blessés et sont restés hospitalisés respectivement 3 et 7 jours. Dans la nuit du 4 mars 2007, une bombe artisanale était désamorcée devant le local de la CGT de Palma.

A Madrid, les fascistes essaient, aussi, d’intimider la CGT où les murs du local de la CGT-Castilla la Mancha ont été recouverts de graffitis nazis.

La ressurgence de groupes néo-nazis et pro-franquistes en Espagne est un phénomène inquiètant.

Témoignage d’une militante de Madrid

Agression fasciste

Je suis militante anarcho-syndicaliste à la Confederación General del Trabajo (CGT). Dans la nuit du 12 mars, nous avons été victimes d’une agression fasciste. Ils ont lancé des pierres contre la porte en verre, qui a été détruite, et ils ont peint sur la façade des slogans comme "ETA al paredón, rojos no" ["ETA au poteau d’exécution, non aux rouges"], et "Arriba España" ["Vive l’Espagne"], actes pour lesquels je veux manifester mon indignation.

J’accuse par-dessus tout le PP et ses satellites ; ils ne nous laissent aucun répit. Ce qu’est en train de faire cette racaille continuera jusqu’à ce qu’il parviennent à diviser ce pays en deux et qu’ils parviennent au pouvoir pour manipuler et nous mener une nouvelle fois au franquisme. Moi, de par mes idées libertaires, je dis non au fascisme.

Carmen - Madrid