Les quatre antifascistes arrêtés à Grenade passeront aujourd’hui devant le juge

Les quatre jeunes arrêtés mardi soir lors des incidents provoqués par l’intervention d’agents anti-émeute de la police espagnole contre une manifestation antifasciste seront mis aujourd’hui à la disposition du juge. La police accuse ces jeunes, qui ont entre 20 et 24 ans, de résistance et de désobéissance, ainsi que d’atteinte à des représentants de l’autorité.

Les incidents se sont produits quand des agents anti-émeute ont chargé une manifestation antifasciste convoquée contre la célébration du 32ème anniversaire [de la mort] du dictateur espagnol Francisco Franco, une cinquantaine de manifestants d’extrême droite ayant rendu hommage à sa mémoire, et en souvenir du jeune Carlos Javier Palomino, tué récemment dans le métro de Madrid par une personne d’idéologie nazie.

La mobilisation antifasciste a été dissoute par la police espagnole autour de 22h30, mais les affrontements se sont prolongés jusqu’à plus de cinq heures du matin.

Selon la version policière, ses agents ont déployé un cordon sur la place du Triomphe pour éviter les affrontement entre les plus de cinq cents manifestants antifascistes et les militants d’extrême droite. Les mêmes sources ont justifié l’intervention de la police du fait de "l’attitude hostile et de désobéissance réitérée" dont auraient fait preuve les premiers.

Aux charges policières ont répondu des barricades, la mise à feu de containers, le lancement de pétards et diverses attaques contre le mobilier urbain, et les affrontements postérieurs se sont soldés par de nombreux blessés et le contrôle de 22 personnes du groupe antifasciste, contre lesquelles la Sous-délégation du gouvernement espagnol à Grenade proposera une sanction administrative pour "troubles publics lors d’une manifestation illégale".

Source : Gara, 22 novembre 2007