Solidarité Résistance Antifa http://solidarite.samizdat.net/ fr SPIP - www.spip.net Madrid : rassemblement en solidarité avec les antifascistes russes assassinés http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article265 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article265 2010-06-22T12:37:54Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Des antifascistes se rassemblent en face de la section consulaire de l'ambassade russe à Madrid en souvenir de tou(te)s les camarades russes assassiné(e)s impunément par les fascistes ces derniers mois.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>SOLIDARITE AVEC LES ANTIFASCISTES RUSSES ASSASSINES</p> <p>Le 24 mai dernier, deux attaques ont été perpétrées par des groupes fascistes dans les villes de Riazan et Moscou. Ce jour funeste, les noms de Dmitry Kashitsyn et de Kostya Lunkin se sont ajoutés à la déjà longue liste de victimes du fascisme en Russie, qui s'allonge de jour en jour, avec la complicité des forces de sécurité de l'Etat russe.</p> <p>Dans la ville de Riazan, le jeune antifasciste Kostya Lunkin, 25 ans, a été agressé à la porte de son domicile, le jour de son anniversaire. La supériorité numérique de ses agresseurs l'a empêché de repousser l'agression et il a été victime d'un dur passage à tabac qui a fini par lui fracturer le crâne, ce qui l'a plongé dans un état de coma duquel il ne se réveillerait jamais. Il mourait sept jours plus tard, des suites de ses blessures. Bien que deux participants « présumés » à l'assassinat ont été arrêtés et reconnus par les témoins de l'agression, ils ont été remis en liberté dès le lendemain.</p> <p>Par ailleurs, Dmitry Kashitsyn, 27 ans, et son groupe d'amis célébraient ce même 24 mai l'anniversaire de l'un d'entre eux au nord-ouest de Moscou. Sans sommation, un groupe d'une quarantaine de fascistes armés de pistolets chargés à blanc et de couteaux ont attaqué le petit groupe qui continuait la célébration de l'anniversaire. L'affrontement s'est soldé par la mort de Dmitry, décédé juste avant que la police et les services sanitaires n'arrivent. Quelques jours après, son père est également mort, à la suite d'un arrêt cardiaque.</p> <p><span class='spip_document_181 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/20100617_0053.jpg' width='500' height='747' alt="" style='height:747px;width:500px;' /></span></p> <p>Il s'agit de deux nouveaux assassinats dans un pays où les agressions à caractère raciste contre les immigrés, les militants antifascistes, les jeunes ayant un certain look ou les indigents sont de plus en plus fréquents. Pendant la seule période allant de 2003 à 2008, plus de 300 personnes ont été assassinées par ces groupes, les participants à ces faits ayant été très rarement arrêtés. La police russe a clairement démontré sa complicité avec ces groupes d'extrême droite qui agissent en toute impunité, organisés en structures paramilitaires comptant avec les entraînements militaires et l'armement qui vont avec.</p> <p>Ces faits infâmes, qui se sont produits au coeur du pays qui fut le principal artisan de la défaite du nazi-fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale, font qu'il est plus nécessaire que jamais de récupérer l'esprit du 9 mai, jour de la victoire. Les noms de Dmitry et de Kostya méritent d'être ajoutés à ceux qui, par le passé, ont donné leur vie en luttant contre l'Allemagne hitlérienne, et à ceux d'Alexander Rukhin, Alexey Krylov, Stanislav Markelov, Anastasia Baburova, Iván Khutorskoy, à celui de notre camarade Carlos Palomino, et à ceux de tant d'autres personnes qui furent victimes du fascisme sanguinaire. Que leurs noms ne soient jamais oubliés !</p> <p>DMITRY, NOTRE FRERE, NOUS N'OUBLIONS PAS</p> <p>KOSTYA, NOTRE FRERE, NOUS N'OUBLIONS PAS</p> <p>No pasarán.</p> <p>Madrid, 18 juin 2010.</p> <p>COORDINATION ANTIFASCISTE DE MADRID</p> <p>Photos : <a href="http://theplatform.nuevaradio.org/index.php?p=1054" class='spip_out' rel='external'>http://theplatform.nuevaradio.org/index.php?p=1054</a></p> <p>Autres actions en solidarité avec les antifascistes russes assassinés :</p> <p><a href="http://www.lahaine.org/index.php?p=42227" class='spip_out' rel='external'>http://www.lahaine.org/index.php?p=42227</a></p> <p><a href="http://www.lahaine.org/index.php?p=33795" class='spip_out' rel='external'>http://www.lahaine.org/index.php?p=33795</a></p> <p>***</p> <p>Coordination Antifasciste de Madrid</p> <p><a href="http://madrid.antifa.net/" class='spip_out' rel='external'>http://madrid.antifa.net</a></p> <p>Traduction : Mari</p></div> Concert de soutien aux antifascistes russes le 21 mai http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article263 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article263 2010-05-19T05:57:38Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le groupe de hardcore antifa moscovite What We Feel sera en concert en France, pour une tournée d'adieu</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>Dernière tournée de What We Feel en France</p> <p>Le groupe de hardcore antifa moscovite What We Feel sera en concert en France, pour une tournée d'adieu :</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> le mardi 18 mai à Lille au CCL (rue de Colmar) à partir de 19h</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> le vendredi 21 mai à Bagnolet (93) au Parvis (27, rue Adelaïe Lahaye, M° Galliéni) à partir de 19h</p> <p><span class='spip_document_178 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/WWF-mai-20101.jpg' width='500' height='349' alt="" style='height:349px;width:500px;' /></span></p> <p>Le concert sera précédé de la projection d'un documentaire sur l'extrême droite russe (en russe, sous-titré en français), et d'une discussion avec les membres du groupe, tous impliqués dans le mouvement antifasciste russe.</p> <p>On vous attend nombreux !</p> <p>Plus d'infos : <a href="http://antifasrusses.samizdat.net/" class='spip_out' rel='external'>http://antifasrusses.samizdat.net/</a></p></div> Site d'informations et de solidarité avec les antifascistes russes http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article259 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article259 2010-04-21T05:05:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Nous avons initié en 2006 une campagne de solidarité avec les antifascistes russes victimes d'une part de la violence de l'extrême droite (qui n'hésite pas à assassiner celles et ceux qui s'opposent à elle) et d'autre part de la répression de la part de l'État russe.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>Membres du Scalp Paris (groupe adhérent au réseau No Pasaran), nous avons initié en 2006 une campagne de solidarité avec les antifascistes russes victimes d'une part de la violence de l'extrême droite (qui n'hésite pas à assassiner celles et ceux qui s'opposent à elle) et d'autre part de la répression de la part de l'État russe qui criminalise de façon systématique toute manifestation d'un antifasciste autonome, qu'il soit dans la rue ou dans les ONG.</p> <p><span class='spip_document_173 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/pub_site_antifasrusses.jpg' width='500' height='119' alt="" style='height:119px;width:500px;' /></span></p> <p>Face à l'urgence de la situation, et en collaboration avec le collectif de solidarité SRA (Solidarité Résistance Antifa) et d'autres organisations libertaires, nous avons organiser plusieurs initiatives (rassemblements ou manifestations devant l'ambassade de Russie…, projection-débat), ainsi que deux tournées d'information sur la situation en Russie, dont une avec le groupe de hardcore What We Feel, très actif à la fois dans la scène contre-culturelle moscovite et dans le milieu antifasciste militant.</p> <p><strong>Plus d'infos</strong> : <a href="http://antifasrusses.samizdat.net/" class='spip_out' rel='external'>http://antifasrusses.samizdat.net</a></p> <p><strong>Contact</strong> : antifas-russes(a)samizdat.net</p></div> 15 janvier 2010 : Soirée de soutien aux antifascistes russes http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article254 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article254 2010-01-08T00:10:23Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Depuis le début de l'année 2008, la scène antifasciste russe s'est notablement renforcée : face à cela, les néonazis sont devenus plus violents, plus organisés, et beaucoup plus dangereux ... Pour construire notre solidarité, retrouvons-nous autour de trois films qui témoignent de la réalité russe, afin d'échanger et de débattre.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>SOLIDARITÉ AVEC LES ANTIFASCISTES RUSSES !</p> <p>Soirée de soutien organisée par le Scalp-Reflex Paris</p> <p>VENDREDI 15 JANVIER à 20h au CICP<br> 21ter rue Voltaire 75011 Paris<br> métro Nation ou Rue des boulets</p> <p>Depuis le début de l'année 2008, la scène antifasciste russe s'est notablement renforcée : face à cela, les néonazis sont devenus plus violents, plus organisés, et beaucoup plus dangereux.</p> <dl class='spip_document_168 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/soireeantifasrusses.jpg' width='500' height='222' alt='JPEG - 78.2 ko' style='height:222px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>soireeantifasrusses</strong></dt> </dl> <p>En deux ans, les menaces se sont multipliées à l'égard des antifas, et entre octobre 2008 et novembre 2009, quatre d'entre eux ont été assassinés à Moscou, en pleine rue ou en bas de chez eux.</p> <p>Pour construire notre solidarité, retrouvons-nous autour de trois films qui témoignent de la réalité russe, afin d'échanger et de débattre.</p> <p>Programmation (films en russe, sous-titrés en français) :</p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Clip en mémoire de Vania Kostolom - 3 min. <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> « Russia 88 » (extraits) - 20 min. <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> « Action vs. repression » (film de l'ABC russe) - 15 min.</p> <p>Exposition sur la situation de l'extrême droite et de l'antifascisme en Russie.</p> <p>SCALP-REFLEX <br> 21ter rue Voltaire 75011 Paris<br> scalpreflex@samizdat.net<br> <a href="http://scalp-reflex.over-blog.com/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://scalp-reflex.over-blog.com</a></p> <p>Télécharger l'affiche</p> <dl class='spip_document_169 spip_documents spip_documents_left' style='float:left;width:120px;'> <dt><a href="http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/AfficheSoireeAntifasRusses.jpg" title='JPEG - 292.1 ko' type="image/jpeg"><img src='http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L52xH52/jpg-2e71e.png' width='52' height='52' alt='JPEG - 292.1 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:120px;'><strong>AfficheSoireeAntifasRusses</strong></dt> </dl></div> 21 avril 2009, Moscou : Pas de justice, Rien que la police http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article248 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article248 2009-04-23T10:19:10Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Aujourd'hui à Moscou, on attendait le verdict dans le procès fait à un antifa, Olesinov, jugé deux fois pour la même affaire, une première fois au tribunal administratif, et une deuxième fois, pour les mêmes faits, pour « hooliganisme ».</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p><i>Aujourd'hui à Moscou, on attendait le verdict dans le procès fait à un antifa, Olesinov, jugé deux fois pour la même affaire, une première fois au tribunal administratif, et une deuxième fois, pour les mêmes faits, pour « hooliganisme ».</i></p> <p>Arrêté pour une embrouille devant un club, ce militant de la scène antifasciste de Moscou est en prison depuis le 6 novembre 2008 ; ce qui lui est reproché, ça n'est pas tant la bagarre qui a suivi l'embrouille devant le club, mais son activité militante d'antifasciste radical, qui n'hésite pas à aller au contact des néo- nazis dans la rue. Bien plus que les faits qui ont permis aux flics de l'arrêter, c'est son activisme qu'on lui reproche et qui ont permis au procureur de construire cette affaire. Le verdict devait être rendu la semaine dernière, puis il a été finalement reporté dans un premier temps… au lundi 20 avril, jour-anniversaire de la naissance de Hitler et journée de prédilection pour les fachos en Russie. Le juge s'est rendu à l'évidence et a finalement reporté le verdict à aujourd'hui.</p> <p><span class='spip_document_159 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L410xH382/olesinov-7546c.jpg' width='410' height='382' alt="" style='height:382px;width:410px;' /></span></p> <p><strong>Pas de justice</strong></p> <p>Dans la station de métro, une vingtaine de flics anti-émeute, un casque et une matraque dans les mains, nous attendent : en haut des escalators, même chose. L'armement est léger, idem pour la protection, mais on sent qu'ici, les flics ne sont pas forcément là pour le maintien de l'ordre.</p> <p>Devant le tribunal, nous retrouvons une trentaine d'antifas, et au fur et à mesure que le temps passe, la foule devient plus dense. Certains ont le visage masqué (deux civils, qui ne sont d'ailleurs pas des flics, nous apprend-on, mais des volontaires civils, la plupart du temps des fachos, filment sans discontinuer).</p> <p>Après une demi-heure de tractations, en vain, seuls les journalistes accrédités et quelques représentants d'organisations de défense des droits de l'homme peuvent passer le barrage pour assister à cette audition pourtant publique. Les deux flics qui nous barrent le passage ironisent sur notre ignorance du Russe et concluent par un « Seulement pour les Russes » très compréhensible.</p> <p><span class='spip_document_160 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/olesinov_6estvie_21.04.09_12.jpg' width='500' height='375' alt="" style='height:375px;width:500px;' /></span></p> <p>Bilan, seule une dizaine de personnes peuvent pénétrer dans le tribunal, et seulement 3 ou 4 dans la salle, emmenées par l'avocat d'Olesinov, celui qui, au pied levé, a accepté de remplacé Stanislav Markelov, assassiné en janvier dernier dans une rue Moscou, en pleine journée.</p> <p>Au bout du compte, nous apprenons que Olesinov a été condamné à un an de prison ; avec ce qu'il a déjà purgé en préventive, il lui reste deux mois à faire. « On s'attendait à bien pire ! » nous disant les copains soulagés. Certes, le procureur avait requis 5 ans… « Pourtant », conclut une copine, « s'il a été jugé coupable, pourquoi la peine est-elle si réduite, et s'il est innocent, alors pourquoi le condamner ? »</p> <p>Une fois la première réaction de soulagement passée, tout le monde s'organise : pas question de laisser passer le verdict et le maintien en détention d'Olesinov sans rien faire. Un rendez-vous est donné, le soir, à une station de métro.</p> <p><strong> La police</strong></p> <p>Nous sommes à l'heure dite à la station de métro, et petit à petit, les antifas arrivent, par petits groupes, plus ou moins visibles. Au bout d'une demi-heure, nous sommes déjà plus d'une centaine. Puis arrivent les consignes, nous sautons dans un métro, descendons quelques stations plus loin, sommes rejoints par une autre centaine d'antifas, et sortons du métro. La plupart sont masqués, car les caméras sont là, et aux endroits stratégiques, certains restent pour orienter les petits groupes.</p> <p>À peine sortis du métro, dans le froid et la nuit, les antifas déplient les banderoles, sortent les fumigènes… Les slogans fusent, le cortège se met en route : « No Pasaran ! Antifa ! Le fascisme ne passera pas ! Liberté pour Olesinov ! » Le cortège avance au pas de course, se fraye un passage sur la chaussée, stoppant les voitures qui roulent normalement à une allure folle : l'effet est saisissant, plein de force et de rage. Les premiers flics regardent la manif sauvage bouche bée, mais pas longtemps.</p> <p>En effet, au bout de quelques minutes, alors que le cortège fait demi- tour, les bagnoles de flics arrivent à grand renfort de crissements de pneus. Nous sommes dépassés par une voiture banalisée d'où sortent des civils, qui ne sont pas de la police, d'après ce qu'on nous explique… Et ces mêmes types, l'allure athlétique, le cheveu ras et a priori sans armes, se mettent à chasser la queue de la manif, poussant le cortège à obliquer dans une rue moins fréquentée. Ils attrapent même l'un des antifas, que les autres viennent libérer, mais réitèrent plusieurs fois leurs attaques hyper rapides contre le cortège. Et puis, tout s'enchaîne très vite : pas question de maintien de l'ordre, de discussion, d'atermoiement, pas de gaz lacrymos, pas de sommation. Les voitures de flics arrivent les unes après les autres, et le cortège se fait charger. Un car de flics est arrivé à la rescousse. Les manifestants qui ne se sont pas fait attraper et tabasser à la première charge s'éclatent dans les rues adjacentes, s'enfuient dans les cours des immeubles…</p> <p><span class='spip_document_161 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/IMG/jpg/arrestations_Moscou.jpg' width='500' height='330' alt="" style='height:330px;width:500px;' /></span></p> <p>Pendant ce temps-là, nous voyons arriver deux autres cars de flics, puis ensuite trois énormes camions d'OMON en camouflage urbain… À partir de ce moment-là, la chasse commence : en plus des 35 arrêtés et détenus depuis maintenant plus de deux heures au commissariat, il semblerait qu'au moins autant se soit fait attraper dans les cours d'immeubles et tabasser loin des regards. Les gens qui restent aux alentours doivent montrer leur passeport et expliquer leur présence dans le quartier aux OMON qui semblent prêts à embarquer tout ce qui bouge.</p> <p>Il faut alors activer les avocats, s'enquérir des uns et des autres… À l'heure qu'il est, tout semble être encore très chaotique, et on ne sait même pas si tout le monde va bien : une chose semble sûre, c'est que les antifas, qui représentent une force d'opposition au gouvernement, se sont vus dénier ce soir très clairement, et avec la plus grande brutalité, tout droit d'expression et de manifestation à Moscou.</p> <p><i>Tina, SCALP-REFLEX</i></p> <p><strong>Mise à jour 23 avril 2009</p> <p>Aujourd'hui, deux jours après la manif, certains antifas sont encore dans les mains de la police : normalement, dans ce genre de situation, les flics ne peuvent retenir des interpellés que quelques heures, sans faire de prise d'empreintes ni de photos, mais bien souvent, ce cadre (pas bien fixé) n'est pas respecté. Quoi qu'il en soit, il est question deux jours après la manif de militants toujours détenus, et de certains qui vont passer en procès aujourd'hui.</strong></p></div> WHAT WE FEEL : LES ANTIFAS RUSSES PASSENT À L'ACTION http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article245 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article245 2009-03-23T10:40:04Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Rencontre avec le groupe phare de l'antifascisme musical en Russie, à l'occasion de leur concert parisien, au CICP, le 23 novembre 2008.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p><i>Du 23 au 30 novembre 2008, le groupe de hardcore antifa russe What We Feel a tourné dans sept villes de France : Paris, Angers, Bordeaux, Limoges, Saint-Étienne, Dijon, Strasbourg. Le public est venu massivement au rendez-vous. La tournée a été un franc succès : les débats ont été très suivis et les compagnons antifascistes ont pu rapporter quelques milliers d'euros chez eux. La liste des militants assassinés en Russie n'en finit pas de s'allonger : en octobre et en janvier, ce sont encore deux d'entre eux qui sont morts sous les coups des néonazis. Au sommet de l'État russe, les fascistes jouissent toujours de la même impunité. Jusqu'à quand ?</i></p> <p><strong>Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites ici à Paris ? Et ce que vous faites actuellement en France et en Europe ?</strong></p> <p>Igor : en 2007, nous avons commencé à avoir des contacts avec des groupes antifascistes en Allemagne et ils ont organisé un festival pour nous : « Solidarity Tour for Russian Antifascists ». C'était une tournée de 16 concerts à travers l'Allemagne, et nous avons eu beaucoup de discussions, d'interviews, de tournages de vidéos avec des Allemands curieux du développement du nazisme et du mouvement néonazi en Russie. Ça a été une très bonne tournée. Du coup, on a fait une autre tournée en Allemagne en avril 2008, et en mai, nous avons organisé une tournée en Russie avec Stage Bottles, comme un échange, parce qu'ils nous ont aidés en Allemagne à organiser la tournée chez eux. C'était un voyage dangereux, mais nous nous sommes bien marrés, parce que nous étions une vingtaine de personnes, certaines venant aussi de France ou d'Allemagne. C'est comme ça que j'ai rencontré Géraldine, qui nous a proposé d'organiser le même type de tournée, mais en France. C'est pour ça que nous sommes ici pour présenter la scène hardcore antifasciste et pour discuter avec les gens concernés par le problème du fascisme et leur expliquer notre situation avec des informations de première main.</p> <p><strong>Tu as dit que la tournée en Russie a été dangereuse. Quelle est la situation chez vous ?</strong></p> <p>Igor : je pense que la plupart des gens savent que Padenona est une organisation qui dit qu'il faut tuer les antifascistes, et à Moscou, on a le parti officiel Padenona qui est très puissant et organisé. Ce sont des personnes plus âgées, impliquées dans le crime organisé, la vente de drogue, d'armes, et le marché noir. Nous avons commencé à penser à cette tournée il y a plus d'un an. Et quand nous avons vu que nous étions suffisamment forts pour l'organiser, avec le maximum de sécurité pour les musiciens allemands, le public russe qui vient au concert, nous l'avons lancée. Mais en réalité, chacun des concerts s'est fait sans aucune promotion bien sûr. Nous avons dû lancer des fausses informations, dire qu'il y avait dans ce club une sorte de disco ou techno party, alors que nous y organisions un concert avec Stage Bottles. À Moscou, au début de la tournée, lorsque nous sommes allés les chercher à l'aéroport, j'avais très peur, parce que j'ai eu des informations selon lesquelles Padenona connaissait les noms des organisateurs, de tous les clubs, parce que la scène antifasciste est assez grande, il y avait des centaines de personnes qui avaient ces informations. Mais en fin de compte, ils n'ont rien fait. Pas de problèmes, ni avec la police, ni avec les nazis, ça a été une des meilleures tournées que j'ai connues en Russie.</p> <p><strong>Tu veux nous présenter le hardcore antifasciste russe ? Est-ce que le hardcore est surtout antifasciste en Russie ? Ou apolitique ? Ici en France, la scène hardcore n'est pas très politisée, et quand elle l'est, c'est rarement du bon côté.</strong></p> <p>Igor : au début, la scène hardcore était apolitique, et pour être franc, il faut dire que tous les groupes avaient des liens avec les supporters de foot et les hooligans d'extrême droite, certains militants de groupuscules nazis, et c'était normal. C'était comme ça jusqu'en 2002-2003. En 2004, il y a eu des nouveaux groupes, avec des membres très jeunes, avec des idées antifascistes, et ensemble, nous avons créé une nouvelle scène. Maintenant, la plupart des groupes disent qu'ils sont antifascistes, parce que cette scène est devenue très puissante, et ils ont besoin d'en faire partie. Il y a certainement certains groupes qui ne sont pas heureux de devoir s'intégrer à la scène antifasciste, mais ils n'ont pas le choix. S'ils ne sont pas avec nous, ils ne jouent pas.</p> <p>Jenia : il y a quelques groupes apolitiques, mais ils ne sont pas très populaires, parce que le public qui assiste en ce moment à ce genre de concert n'apprécie pas cette attitude. Et je pense que c'est une bonne chose.</p> <p>Igor : avec nos amis, nous essayons toujours de séparer clairement la scène de droite et la scène de gauche. Parce qu'il nous paraît stupide que certains groupes puissent jouer un jour avec des groupes antifascistes, et un autre avec des groupes nazis. Il y a des groupes de hardcore avec des textes d'extrême droite, je n'aime pas ça, mais qu'ils restent dans leur scène, je les emmerde. Nous sommes tout à fait contre ça, on essaie de faire annuler leurs concerts, on ne veut pas qu'ils viennent dans la scène hardcore normale. Mais il y a quatre ou cinq ans, la situation était complètement stupide. C'était un mélange bizarre. Maintenant, on pense davantage comme on le fait en Europe.</p> <p><strong>Y a-t-il d'autres styles musicaux qui sont antifascistes ou n'y a-t-il que le hardcore ?</strong></p> <p>Igor : il y a bien sûr la Oi !, et depuis deux ans, il y a pas mal de groupes Oi ! Intéressants qui sont apparus, même si ce n'est pas mon style de musique préféré pour parler franchement. Mais ce sont des gens bien, et nous avons de bonnes relations avec ces mouvements, les Sharps, et le RASH. Et bien sûr, si dans quelques villes ils montent leurs propres lieux et leurs propres groupes, c'est très bien. Un autre style, c'est le punk rock. Il y a une frange du punk rock qui est apolitique, il y a des nazis punks aussi, mais la plupart des groupes partagent notre point de vue. Le problème, c'est que les anciens et grands groupes punks, ceux qui remplissent les stades, sont très commerciaux. Ils ne s'intéressent pas à tout ça. Pour eux, ce n'est pas un problème de jouer devant n'importe quel public. Il n'y a qu'un seul groupe, The Stamper, qui disent quand ils sont sur scène qu'ils ne veulent pas voir de nazis, et qu'ils doivent rentrer chez eux.</p> <p><strong>Pouvez-vous nous parler de votre groupe ? De son histoire ?</strong></p> <p>Igor : au milieu de l'année 2005, je me suis dit que nous avions besoin un groupe de hardcore pour exprimer notre point de vue à un public plus large. À l'époque, notre scène était vraiment très underground. 30 à 40 personnes par concert, des enregistrements de mauvaise qualité. Je rêvais de monter un groupe que les personnes issues de n'importe quelle subculture pourraient apprécier en écoutant un CD, en téléchargeant un mp3 et en lisant les textes. J'ai donc invité quelques amis, qui ne se connaissaient pas entre eux, et nous avons commencé en novembre 2005.</p> <p>Jenia : ce qui est drôle, c'est que nous jouions chacun des styles de musique très différents. Igor jouait du punk rock, Dimo du pop punk, Bob, notre chanteur, avait chanté dans un groupe de black metal quand il était à l'école, et moi je jouais du death metal ou du black metal. Mais on a fait du hardcore.</p> <p>Igor : on a des visions musicales très différentes, mais aussi différentes visions de la vie. Je ne sais pas comment décrire ça, c'est comme de la magie. Quand je suis venu à la première répétition, je me suis dit : « Peut-être que ça peut marcher. » C'est comme ça qu'on a fait notre premier album, qu'on l'a fait nous-mêmes, sans aucune aide, ni d'un label DIY ou commercial. On a mis notre propre argent pour enregistrer, et on a vendu tout nous-mêmes, que ce soit grâce à des amis, à des distributions DIY. Après quelques mois, on avait vendu 700 CDs. Un matin, je me suis dit qu'on était connus, parce qu'on avait 300 à 400 personnes à chaque concert à Moscou. Mais Moscou, c'est 15 ou 16 millions de personnes. On a commencé avec 20 copains. On est un grand groupe dans notre communauté.</p> <p>Jenia : on se réveille un jour, et on se dit que ça marche. Et c'est bien. Personnellement, j'aime bien What we feel avant tout parce que nous sommes des amis. Et le groupe est l'expression de ce que nous sommes. Et c'est bien que nous soyons encore des amis après autant de tournées et de concerts. Je pense que je devrais les haïr, mais je les aime.</p> <p>Igor : nous avons vécu des moments difficiles ensemble, comme lorsqu'il y a eu cet assassinat juste avant un concert. Ce Sasha, il venait au concert, il sortait de la station de métro qui est à 100 mètres du club. Près de la sortie, il a été attrapé par sept nazis, a reçu 25 coups de couteau, puis est mort de ses blessures avant que l'ambulance arrive. Et on a tout vu de nos yeux. Nous sommes sortis du club et il était déjà mort. Pour moi, ça a été le plus grand choc. Jusqu'à ce moment-là, je ne croyais pas que c'étaient des choses aussi sérieuses. Il y avait des grosses bagarres, avec la police ou avec des services de sécurité, mais je ne pouvais imaginer que quelqu'un pouvait attraper un jeune de 19 ans, tout maigre, et le massacrer. Pour moi, on jouait de la musique, on essayait de faire en sorte que tout se passe sans violence pour les gens qui venaient au concert. Puis on se retrouve avec un cadavre. Ce n'était pas un ami proche, mais on le connaissait parce qu'il venait à chacun de nos concerts. Quand on a répété après ça, on s'est demandé si ce qu'on faisait était trop fort. Il fallait qu'on s'assoie, et qu'on réfléchisse pour savoir si on continuait ou si on se séparait. Parce que c'est trop chaud. Et on a décidé de continuer. Ça a été la première pierre de notre amitié.</p> <p><strong>Est-ce que vous êtes actifs en parallèle à la musique ? Dans des mouvements antifascistes ? Organisez-vous des actions antifascistes autres que des concerts ?</strong></p> <p>Igor : on peut parler de notre chanteur, c'était et c'est toujours un <i>street warrior</i> , membre du gang. Pas moi, je n'ai jamais participé à une grosse bagarre, parce que je ne suis pas suffisamment fort. Mais j'ai organisé des centaines de concerts à travers la Russie. Et je pense que chacun doit faire ce dont il est capable. Certains peuvent créer des sites Internet, d'autres peuvent écrire des articles, d'autres font de la musique, certains se battent dans la rue. Nous participons tous à une même démarche. Dans notre groupe, seules deux personnes participent à des actions antifascistes. Nous sommes bien sûr là pour les aider, et j'ai de bonnes relations avec les meneurs des gangs antifas en Russie, en Ukraine et en Biélorussie. Bien sûr, ils savent se battre dans la rue, mais ils ont besoin de personnes pour organiser des concerts de soutien et des choses comme ça. Je les aime bien, j'ai beaucoup d'amis dans la communauté militante antifasciste, mais je ne suis pas membre d'un gang.</p> <p><strong>Avez-vous des relations avec des mouvements politiques ou syndicaux ?</strong></p> <p>On en a parlé pendant le débat, mais le problème, c'est qu'il n'y a aucun parti politique en Russie qui s'intéresse à nos problèmes. Les partis ne sont intéressés que par l'argent, et par la corruption. Ils veulent pouvoir vendre du pétrole et du gaz à l'Europe, et rien d'autre ne les intéresse. Ils ne s'intéressent pas à la guerre des rues, aux morts, aux pauvres, aux problèmes sociaux. Nous n'avons pas autant de partis qu'en Europe, comme les partis écologistes, les partis d'extrême gauche. En Russie, le communisme, c'est du bluff. Notre plus grand parti communiste, Generatia, est le même que celui qui était au pouvoir du temps de l'Union Soviétique, et les autres, c'est du bluff. Ce n'est rien, ça n'existe que pour obtenir un peu d'argent du gouvernement pour s'acheter des nouvelles voitures. Nous n'avons rien à attendre d'eux. Il y a bien des organisations de défense des droits de l'homme, mais le problème est que les personnes qui travaillent pour elles sont vraiment âgées. Il y a un trop grand écart entre elles et nous. Le problème, c'est qu'ils ne nous comprennent pas. Ils nous voient comme des gens issus de la culture alternative, écoutant de la musique bruyante et se battant dans les rues. C'est très difficile de communiquer, mais il y en a quelques-uns que nous respectons et avec lesquels nous avons de bonnes relations. Nous travaillons ensemble si quelqu'un se fait arrêter et qu'on a des problèmes avec la loi. Parce que bien sûr les personnes qui travaillent dans les organisations de défense des droits de l'homme sont plus expérimentées lorsqu'il s'agit de parler avec la police, avec la justice.</p> <p><strong>Quand nous avons fait la brochure à propos de la situation en Russie, nous avons eu des contacts avec les gens d'Aftonom. Vous les connaissez, vous travaillez avec eux ?</strong></p> <p>Igor : notre communauté, notre scène à Moscou, est un conglomérat de personnes vraiment différentes, anarchistes, pop punks, militants, ou d'autres personnes qui tout simplement n'aiment pas les nazis. Oui, je connais pas mal de monde d'Aftonom, on a des relations, mais je ne suis pas anarchiste. Ils ont leur propre point de vue. Notre communauté est composée de personnes très différentes. Une seule chose nous unit. Nous sommes tous contre les nazis, et nous sommes tous en danger. Quand tu es toujours en danger et que tu passes beaucoup de temps avec des personnes qui sont aussi en danger, cela crée une sorte de fraternité. Ils font un magazine, beaucoup de choses contre l'énergie nucléaire, contre la violence policière. Ils font beaucoup de bonnes choses. Ils ne s'intéressent pas vraiment à notre scène et à notre musique. Nous sommes d'abord des musiciens, eux s'intéressent d'abord à la politique. Nous nous intéressons surtout à la scène.</p> <p><strong></p> <p>Un dernier mot ?</strong></p> <p>Igor : je voudrais remercier tout le monde ici, et en particulier Géraldine. Merci pour ce soutien, merci aux Suisses aussi. Ce n'est pas notre première visite en Europe, mais c'est la première en France, et vous avez fait un très bon boulot. J'ai compris ça quand vous avez lancé l'invitation, et que tout a été réglé en une journée. En général, les gens avec lesquels on travaille sont plus lents. Merci de votre soutien et de votre intérêt.</p> <p>Jenia : merci, c'est une des meilleures organisations de tournée que nous avons eue. En Europe, c'est la meilleure en tout cas. J'ai été très étonné qu'autant de personnes soient venues voir les films et assister au débat. La discussion était très intéressante. J'ai été presque choqué, parce que cette fois-ci en Allemagne, je n'ai pas senti qu'il y avait autant de connexion entre le public et nous. Je l'ai trouvé beaucoup plus intéressé aujourd'hui. C'est un plaisir que de jouer pour un public comme celui-là. Merci de tout ce que vous avez fait pour nous, et pour tout ce que vous faites ici pour le mouvement et cette culture.</p> <p>Interview : Fred et SB.</p> <p>Traduction : Fred.</p> <p>Source : <a href="http://contre.propagande.org/" class='spip_out' rel='external'>Barricata</a></p></div> Compte rendu de la tournée du groupe What We Feel : sur la route avec les antifascistes russes http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article247 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article247 2009-02-20T13:15:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Entre les 23 et 30 novembre derniers, les antifascistes radicaux moscovites du groupe What We Feel (hardcore) étaient en tournée en France, dans le cadre d'une campagne organisée par le SRA (Solidarité Résistance Antifasciste) : dans les sept villes où ils ont joué, en compagnie d'autres groupes locaux, ils ont présenté la situation dans leur pays, et la façon dont ils ont choisi de s'engager au quotidien contre les néonazis en Russie.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p><i>Entre les 23 et 30 novembre derniers, les antifascistes radicaux moscovites du groupe What We Feel (hardcore) étaient en tournée en France, dans le cadre d'une campagne organisée par le SRA (Solidarité Résistance Antifasciste) : dans les sept villes où ils ont joué, en compagnie d'autres groupes locaux, ils ont présenté la situation dans leur pays, et la façon dont ils ont choisi de s'engager au quotidien contre les néonazis en Russie. Malgré sa brève existence (formation en 2005), WWF a déjà plusieurs expériences de contacts internationaux dans la scène antifasciste radicale, et depuis l'assassinat de Sacha Ryuhin avant un de leurs concerts à Moscou, ils sont conscients du rôle déterminant que joue la scène contre-culturelle dans l'engagement antifasciste en Russie. Dans chaque ville, un petit film de vingt minutes sur la scène antifasciste actuelle était projeté, et une exposition sur la situation en Russie était accrochée aux murs. Le but n'était pas seulement de faire un tableau noir de la situation en Russie, mais aussi de présenter une scène musicale et politique qui prend de l'ampleur. Le débat qui suivait la projection était construit autour de questions- réponses avec les Russes.</i></p> <p><strong>DIMANCHE 23 NOVEMBRE</strong></p> <p>Le groupe de hardcore russe What We Feel (WWF) débarque à Paris en début d'aprèm, et arrive au CICP vers 15h. On compte presque 80 personnes à la projection/débat, et la CCC (le collectif qui organise les concerts au CICP) enregistre environ 250 entrées payantes. Gros concert donc, avec la participation de Unlogistic et Holy et son accordéon sauvage : bonne ambiance ! Les Russes sont épuisés après ce show de folie, et surtout à cause de leur concert de la veille à Berlin. Le couchage est rapide et le sommeil quasi-instantané...</p> <p><strong>LUNDI 24 NOVEMBRE</strong></p> <p>Après quatre heures de cam'tar plutôt tranquilles, on arrive à l'Étincelle à Angers. On inaugure alors ce qui va devenir notre routine : déchargement du van, installation de l'exposition consacrée à l'antifascisme en Russie, installation des banderoles, et une p'tite bière ! Environ 35 personnes assistent à la projection et participent au débat, où faute de traducteur-trice russe, on parle en anglais. À l'affiche ce soir avec WWF, « Rudy's back sound system » par Olivier. Pour le concert, on compte une cinquantaine d'entrée payantes, soit une soixantaine de personnes, ce qui remplit la salle. Pour un lundi soir à Angers, c'est plutôt pas mal. Après le concert c'est « Angers by night », au rythme des affiches antifas et des photos touristiques. Puis after dans un bar encore ouvert à une heure du mat, pour une dégustation d'alcools français. Fermeture du bar à 2h, on retourne à l'Étincelle se coucher, et pour être sûr de bien dormir, les Russes ouvrent une bouteille de vodka (« comme on n'en trouve pas en France »). Bonne nuit tout le monde ! Deux Russes parviennent quand même à se lever de bonne heure pour visiter le château d'Angers et les tapisseries de l'Apocalypse. Petit déj', rangement, et départ.</p> <p><strong>MARDI 25 NOVEMBRE</strong></p> <p>Après plusieurs coups de fil, on finit par trouver le Pétrolier, le squat où est organisé le concert, et où l'on doit dormir. On dépose les affaires, puis direction l'Athénée libertaire, à l'autre bout de la ville, pour la projection/débat. C'est un vieux lieu libertaire de Bordeaux, dans le plus vieux quartier de la ville. Le bar fait des prix compétitifs, et pendant la projection on peut acheter de la bouffe à prix libre, dont les bénéfices seront entièrement reversés aux Russes (en plus la cantine de l'Athénée fait un don pour les antifas). Le débat est traduit du russe au français, comme pour la première tournée d'antifas russes en mai 2008, et 45 personnes y participent. De retour au Pétrolier, on installe la table de presse de la tournée à coté de celle du SCALP Bordeaux, et les Russes installent leur distro dans la salle. Deux groupes à l'affiche ce soir, Les Couilles de Loup, vieux groupe ska punk de Bergerac, et Les Carak, du punk rock de Langon. C'est la seule date où le concert et la projection/ débat n'ont pas lieu au même endroit, ce qui fait que le public est différent. C'est la seule date où on aura des punks à chien dans la salle, avec les chiens. Environ cent personnes passent au concert. Le lendemain, c'est matinée touristique dans le quartier Saint-Michel, quartier populaire de Bordeaux. On lâche nos touristes russes dans la nature, et ce qui devait arriver arriva, deux d'entre eux se perdent et arrivent avec 1h30 de retard. Le seul « problème » qu'on a eu avec les forces de l'ordre, c'est pendant qu'on les attendait à côté du van. Petit contrôle de police pour les deux Français, la cause avancée étant le match Bordeaux-Chelsea du soir. On devait avoir des têtes de hools...</p> <p><strong>MERCREDI 26 NOVEMBRE</strong></p> <p>Dur trajet de nationale long et chiant, mais on finit par arriver à Limoges. On galère un peu pour trouver La Fourmi. C'est une ancienne usine aménagée. La bar est une SARL, et c'est une association qui s'occupe des événements « culturels ». Dans l'assemblée se trouve une prof de russe de l'université qui veut bien traduire le débat. C'est gentil de sa part ! Avec WWF, il y a un groupe de hardcore local, qui a composé un morceau instrumental en soutien aux antifas russes. C'est le genre de truc qui fait plaisir et qu'on n'a pas beaucoup vu pendant cette tournée (il y a eu des dédicaces pour les Russes à Saint-Étienne et à Strasbourg). Les groupes ont même une loge d'artiste où il y a des canapés et de la bouffe. Encore un bon concert, avec un public un peu plus jeune qu'ailleurs, et une bonne soirée. Le lendemain matin, on va faire un tour à l'Undersound, magasin autogéré de « produits libertaires », que les Russes dévalisent. On se rend compte qu'on a oublié les DVD du film à La Fourmi, alors on y retourne. Arrivés là-bas, on découvre que les Russes avaient aussi oublié du matos. Heureusement qu'on avait oublié nos DVD ! Par contre, les Russes n'avaient pas oublié de taguer ! Mais manque de bol, y a pas cinquante personnes qui taguent « Moscow » ! Direction Saint-Étienne, avec bataille de boules de neige vers Clermont-Ferrand, et passage sur la plateau de Millevaches, pensées pour les gens de Tarnac.</p> <p><strong>JEUDI 27 NOVEMBRE</strong></p> <p>Encore quelques coups de fils pour trouver la salle (ça commence à devenir une habitude !) Ce soir, on est dans d'anciens entrepôts. Et il y a « Fourmi », qui vit dedans, il l'a aménagé et paye à la mairie un petit loyer. Encore un endroit agréable. On retrouve dans l'assemblée une traductrice russe, et 60 personnes assistent à la projection/débat. WWF squattent la loge d'artistes dans laquelle ils vont dormir, et à cet étage, il y a aussi une grande salle commune où on bouffe avec les gens de l'organisation et les autres groupes. Il y a Dose létale, punk rock de Saint-Étienne, qui remplace Les Kamioneurs du Suicide, et deux mecs qui rappent. Tout en longueur, la salle va accueillir environ 200 personnes. Prise de contact avec Dose létale pour un éventuel concert au CICP, et dodo dans les loges et dans la salle commune, avec le chat qui n'a pas envie de dormir !</p> <p><strong>VENDREDI 28 NOVEMBRE</strong></p> <p>Arrivée aux Tanneries à Dijon, après deux kirs au « Chez nous » et au « Vieux Léon », et un petit tour touristique dans le vieux Dijon. Petite visite des Tanneries, superbe salle de concert. Le seul problème est que le chauffage soufflant de l'entrée n'arrive pas jusqu'au fond de la salle, alors à la table de presse à côté de Maloka, on se les pèle ! Il y a cinq groupes à l'affiche, dont deux groupes qui tournent aussi ensemble (un groupe autrichien et un groupe français), DTC, de Dijon qui nous accueilleront le soir, et Cartouche, de Paris. Encore une traductrice français/russe, ce qui fait que tous les Russes auront participé au moins à un débat pendant la tournée. Une quarantaine de personnes, intéressées et assez abasourdies par la réalité russe, participent au débat. On peut compter presque 220 personnes qui assistent au concert. La soirée se déroule bien, mais la fatigue commence à se faire sérieusement sentir ! Et le nombre de groupes fait qu'on va se coucher assez tôt !</p> <p><strong>SAMEDI 29 NOVEMBRE</strong></p> <p>Le Molodoï (qu'on a encore galéré à trouver, fidèles à notre habitude) est une salle énorme, coupée en deux par un rideau avec un drap, sur lequel on va projeter le film. Une trentaine de personnes assistent à la projection, mais il n'y a pas de débat. On peut noter la présence des SCALP Strasbourg et Mulhouse, et une grosse banderole du réseau « No Pasaran ». Ce soir, il y a un groupe de punk local, Mister Magouille, et la oï festive de Hors Contrôle, qui vient des environs de Dijon. Super concert qui déchire, pendant lequel WWF fête ses trois ans d'existence, jour pour jour, avec gâteau et champagne ! Il y a bien quelques petites embrouilles entre redskins, mais personne n'est parfait ; en tout cas, aucune embrouille avec les fafs. Un coucher éclaté en trois groupes, assez dur pour certains à cause de la forte dose d'alcool consommée, et surtout un lever très dur à 8h. À la sortie de Strasbourg, on a le seul temps pourri de la semaine, grosse chute de neige, puis pluie de merde. On arrive à Paris vers 15h, les taxis arrivent à 15h30. Adieux brefs, mais intenses.</p> <p>Au final, les Russes peuvent compter sur 2200 euros pour le soutien aux familles des récentes victimes des nazis, et pour de futurs projets. Cette tournée est une réussite pour eux, ils ont découvert la France, noués des contacts avec les antifas, et repartent avec un peu d'argent et surtout de nouvelles expériences à partager là-bas. Nous, on a 7 heures de vidéo pour monter un super film sur la tournée, des souvenirs plein la tête, le coeur et le foie. Le plus important, c'est que le lien est solide avec les antifas russes, et qu'on peut envisager d'autres projets avec eux.</p> <p>Arnyek</p></div> Assassinats politiques en Russie : ASSEZ ! http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article244 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article244 2009-01-28T16:00:00Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Tristesse et colère : tous ceux qui défendent les droits et les libertés chaque jour un peu plus menacés en Russie sont sous le choc après l'assassinat, lundi 19 janvier de l'avocat Stanislav Markelov et de la jeune journaliste Anastassia Babourova qui l'accompagnait.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Solidarité avec tous les défenseurs et militants pour les droits, les libertés et la justice en Russie !</strong></p> <p>Tristesse et colère : tous ceux qui défendent les droits et les libertés chaque jour un peu plus menacés en Russie sont sous le choc après l'assassinat, lundi 19 janvier de l'avocat Stanislav Markelov et de la jeune journaliste Anastassia Babourova qui l'accompagnait.</p> <p>Ces assassinats sont les deux derniers d'une liste de meurtres et d'agressions de toute sorte dont la longueur nous est insupportable. Ces derniers mois les agressions n'ont fait que se multiplier en Russie, protester ou exprimer son désaccord devient une prise de risque pour sa propre vie. La menace s'est démultipliée et la violence contre les contestataires peut prendre bien des visages. La Russie ne doit pas être condamnée, dans l'indifférence générale, à un trou noir où la justice n'aurait plus de place.</p> <p>Stanislav Markelov était un des rares avocats défendant les militants des mouvements sociaux, des syndicats et plus généralement des droits de l'Homme en Fédération de Russie. Il ne plaidait pas seulement à Moscou mais n'avait de cesse de se déplacer dans toute la Russie, notamment dans le Caucase et même en Biélorussie, ou à Strasbourg devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme.</p> <p>Avocat engagé et homme de gauche, il prenait également part aux forums sociaux qu'ils soient russes ou européens. Ses activités dérangeaient beaucoup de personnes. Il avait défendu Anna Politkovskaïa, les victimes du Nord-Ost, celles d'un tabassage policier en Bachkirie. Plus récemment, il défendait un jeune tchétchène accusant Ramzan Kadyrov (Président de la Tchétchénie) d'enlèvement et de torture, le journaliste de Khimki, Mikhaïl Beketov, passé à tabac pour avoir dénoncé l'administration locale, la cause des ouvriers de la papeterie de Vyborg dans leur tentative d'autogestion, des militants antifascistes accusés injustement d'actes terroristes, des habitants de foyers menacés d'expulsion...Stanislav avait été violemment agressé dans le métro de Moscou en 2004. Suite à des dernières menaces par SMS, beaucoup font le lien entre son assassinat, lundi 19 janvier en plein centre de Moscou, et la libération le 15 janvier, pour bonne conduite, du colonel Boudanov, incarcéré en 2003 pour une peine de 10 ans suite au meurtre d'Elza Koungaieva.</p> <p>En effet Stas sortait d'une conférence de presse où il disait son indignation et sa volonté de poursuivre ce haut militaire accusé d'avoir étranglé de ces propres mains cette jeune Tchétchène lors d'un interrogatoire. Il avait l'intention de faire appel devant la Haute Cour de Justice. Sa connaissance et son engagement pour une paix en Tchétchénie et dans tout le Caucase Nord étaient larges, tout comme son soutien à la lutte contre le fascisme, le racisme et la xénophobie.</p> <p>Anastassia Babourova était journaliste à Novaïa Gazeta et avait le courage de se saisir du sujet de la Tchétchénie comme l'avait fait auparavant Anna Politkoskaïa. Nastia était une militante libertaire et son engagement se reflétait dans le thèmes de ses articles : la jeunesse informelle et anti-autoritaire, les actions protestataires de rue, la montée du néonazisme en Russie, les affaires judiciaires en lien avec Stas Markelov. Elle était d'ailleurs présente à ses côtés lors du dernier Forum Social Européen de Malmö. Elle est décédée à l'hôpital quelques heures après l'assassinat de Stanislav. C'est en voulant rattraper le meurtrier qu'elle a été abattue.</p> <p>Nous voulons dire notre soutien à toux ceux qui luttent pour que leurs droits soient défendus et pour qu'une société plus juste voie le jour en Fédération de Russie.</p> <p>Nous vous appelons à un rassemblement de solidarité et de recueillement en hommage à Stanislav Markelov et Anasstasia Babourova.</p> <p>Rassemblement Dimanche 1er Février</p> <p>à 15heures sur le parvis de Beaubourg en solidarité avec le rassemblement</p> <p>à Moscou au même moment</p></div> Brochure : Antifascistes en Russie http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article243 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article243 2008-12-05T08:56:02Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Une brochure de 44 pages ; le lecteur découvrira un portrait de la Russie à travers son histoire récente, un panorama de l'extrême droite détaillée, ainsi qu'une présentation de la scène antifasciste, illustrée de nombreux témoignages.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>Une co-édition Barricata et No Pasaran</p> <p>Une brochure de 44 pages ; le lecteur découvrira un portrait de la Russie à travers son histoire récente, un panorama de l'extrême droite détaillée, ainsi qu'une présentation de la scène antifasciste, illustrée de nombreux témoignages.</p> <p><span class='spip_document_154 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L400xH390/brochure-antifas-russes-edb64.jpg' width='400' height='390' alt="" style='height:390px;width:400px;' /></span></p> <p><strong>Sommaire</strong></p> <p>Introduction : À la rencontre d'antifascistes russes (présentation des contacts entre antifascistes français et russes)</p> <p><strong> LES ENJEUX POLITIQUES APRÈS 1989</strong></p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'essor du nationalisme <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Kremlin, une junte au pouvoir <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les mouvements d'extrême droite <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Violences racistes et anti-antifascistes</p> <p><strong>LE MOUVEMENT ANTIFASCISTE</strong></p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les années 1990 <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les années 2000 à Saint-Pétersbourg <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Les années 2000 à Moscou <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Répression et criminalisation <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Interview d'Avtonomoïe Dieïstvie <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Interview de What We Feel <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Interview de Brigadir</p> <p><strong>POUR ALLER PLUS LOIN</strong></p> <p><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Quelques livres pour en savoir plus <br /><img src="http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Contacts et soutien</p> <p><a href="http://www.reseau-nopasaran.org/catalogue/product_info.php?products_id=549&osCsid=2759c1b3f2b75d2408fe97ea82606bc7" class='spip_out' rel='external'>Commande en ligne</a></p></div> Bordeaux, 25 novembre 2008 : Soirée de Soutien aux Antifas Russes http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article242 http://solidarite.samizdat.net/spip.php?article242 2008-11-24T22:35:57Z text/html fr Solidarité Résistance Antifa <p>Le mardi 25 novembre, les antifascites radicaux moscovites du groupe What We Feel seront à Bordeaux où ils présenteront la situation dans leur pays, et la façon dont ils ont choisi de s'engager au quotidien contre les néo-nazis en Russie.</p> - <a href="http://solidarite.samizdat.net/spip.php?rubrique12" rel="directory">02. Solidarité avec les antifascistes russes</a> <div class='rss_texte'><p>Le mardi 25 novembre, les antifascites radicaux moscovites du groupe What We Feel seront à Bordeaux où ils présenteront la situation dans leur pays, et la façon dont ils ont choisi de s'engager au quotidien contre les néo-nazis en Russie.</p> <p><span class='spip_document_153 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://solidarite.samizdat.net/local/cache-vignettes/L400xH551/affichepetrolier-c52a9.jpg' width='400' height='551' alt="Affiche Bordeaux" title="Affiche Bordeaux" style='height:551px;width:400px;' /></span></p></div>