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La Coordination antifasciste de Madrid dénonce l’interdiction d’une manifestation antifasciste

samedi 17 novembre 2007, par Solidarité Résistance Antifa

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Une nouvelle manifestation antifasciste prévue le 24 novembre a été interdite à Madrid par la Délégation du gouvernement espagnol, alors que les groupes fascistes La Phalange (aujourd’hui) et la Confédération nationale de combattants (demain) ont tous les permis pour manifester.

La Coordination antifasciste de Madrid a fait appel devant le Tribunal supérieur de justice (TSJM) de la décision de la Délégation du gouvernement espagnol d’interdire la manifestation qu’elle avait convoquée pour le 24 novembre et qui devait aller d’Atocha à Legazpi pour dénoncer la mort de Carlos Palomino dont un néonazi est présumé être le responsable.

Soledad Mestre, la déléguée du gouvernement, a interdit une manifestation ayant le même but convoquée par divers collectifs à 16h30 à la Puerta del Sol, en comparant cette mobilisation avec une manifestation néonazie contre l’immigration organisée par l’Alliance nationale et qui doit partir du croisement de la Gran Vía et de la rue Montera.

Dans le recours présenté au TSJM, la Coordination antifasciste critique le fait que la Délégation ait autorisé des manifestations néonazies entrant dans le cadre des commémorations du 20 novembre [mort de Franco, en 1975] , mais ait interdit celle rendant hommage à Palomino.

Manifestations d’aujourd’hui

En plus de la mobilisation convoquée à 16h30 à la Puerta del Sol, des rassemblements similaires ont aussi été organisés à Murcia, Santa Cruz de Tenerife, Alacant, Iruñea (18h00, Plaza del Castillo), Barcelone, Xixón, Valladolid et Zaragoza.

D’un autre côté, environ 5 000 personnes ont manifesté hier à Vallecas, le quartier dans lequel vivait Palomino, aux cris de "No pasarán" [Ils ne passeront pas"], "Ilegalizar Democracia Nacional" [Illégaliser Démocratie nationale"] ou "Vosotros fascistas sois los terroristas" ["C’est vous, fascistes, qui êtes les terroristes"].

Par ailleurs, le coordinateur général d’IU, Gaspar Llamazares, et la députée de cette formation à Madrid, Montserrat Muñoz, ont dénoncé le fait que le ministère de l’Intérieur "minimise l’escalade que sont en train de connaître les organisations d’extrême droite" et ont souligné que le PP est "complaisant et bienveillant" à l’égard de ces formations en raison d’"intérêts électoraux".

Le PCE(r) a lancé un appel à participer à toutes les mobilisations convoquées et a dénoncé le fait que "les néonazis sont protégés par l’Etat, qui n’a toujours pas révélé le nom de l’assassin, sinon ses initiales, alors qu’en n’importe quelle autre circonstance, s’il s’agissait d’un antifasciste, il aurait déjà sorti jusqu’à sa photo. En plus, ils poursuivent l’assassin devant des juges ordinaires, alors que les dessinateurs de "El Jueves" [hebdomadaire espagnol ayant publié des caricatures du roi d’Espagne] ou les personnes qui injurient le grand nigaud de roitelet sont poursuivis devant l’Audience nationale".

Source : Gara, 17 novembre 2007


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